Dans la première partie de notre création chorégraphique « ELLE », nous nous sommes appuyés sur le fait que la société se construit avec des croyances véhiculées par l’éducation et les cultures. Ces croyances nous persuadent que nous sommes dans la normalité et génèrent l’image de la femme.

Ainsi, les femmes sont considérées comme fragiles physiquement et émotionnellement. Leurs apparences physiques doivent être à l’image des dictats de la société. Pour nous, la femme est un objet de pouvoir et de domination, régie par des lois qui décident comment se comporter avec son corps. Loin d’être acceptable, la femme s’octroie le pouvoir de choisir ce qui est juste pour elle.
 

Dans la deuxième partie, face au thème de la discrimination, notre point de vue prend essentiellement racine au travers de la notion de lutte. Une lutte tournée vers l’extérieur mais aussi une lutte intérieure avec toutes les émotions qui s’y rattachent, comme si elles étaient en confrontation permanente, prêtes à exploser.

Les danseurs vont défier l’adversité, tour à tour fragiles et invincibles, où se mêlent douleur et joie, doute et certitude. Les corps vacillent, chutent, se relèvent et se répondent, poussés par cette sensation d’urgence vitale. Un besoin irrépressible de s’affirmer et de se révolter pour se sentir libre d’être qui on est.
 

Dans ce cri d’espoir, les danseurs incarnent également des luttes collectives déchirant l’espace par leur énergie. Comme un hymne à la vie où, dans ce chaos, chaque pas est un acte de rébellion et chaque mouvement un souffle de liberté vers le lâcher prise et l’épanouissement personnel.